
Hoje, dia 22 de Outubro, em todos os colegios e liceus de França vai ser lida a carta que Guy Moquet, jovem comunista de 17 anos, escreveu à sua familia antes de ser fusilado pelos Nazis.
"Ma petite maman chérie, mon tout petit frère adoré, mon petit papa aimé,
Je vais mourir ! Ce que je vous demande, toi, en particulier ma petite maman, c'est d'être courageuse. Je le suis et je veux l'être autant que ceux qui sont passés avant moi. Certes, j'aurais voulu vivre. Mais ce que je souhaite de tout mon cœur, c'est que ma mort serve à quelque chose (...) A toi petit papa, si je t'ai fait ainsi qu'à ma petite maman, bien des peines, je te salue une dernière fois. Sache que j'ai fait de mon mieux pour suivre la voie que tu m'as tracée. Un dernier adieu à tous mes amis, à mon frère que j'aime beaucoup. Qu'il étudie bien pour être plus tard un homme.
17 ans et demi, ma vie a été courte, je n'ai aucun regret, si ce n'est de vous quitter tous. Je vais mourir avec Tintin, Michels. Maman, ce que je te demande, ce que je veux que tu me promettes, c'est d'être courageuse et de surmonter ta peine.
Je ne peux pas en mettre davantage. Je vous quitte tous, toutes, toi maman, Serge, papa, je vous embrasse de tout mon cœur d'enfant. Courage !
Votre Guy qui vous aime"
Este é um exerto da carta que tem feito polémica. A primeira medida de Sarkozy enquanto Presidente da Republica, tomada logo no dia seguinte a ter sido empossada como o tinha prometido durante a campanha, foi ordenar que ela fosse lida a cada 22 de Outubro. Uns liceus escolheram fazê-lo de forma solene nos recreios da escola, outros, mais discretos escolheram fazê-lo nas salas de aula. Mas a polémica reside no facto de alguns professores recusarem-se a lê-la afirmando que se trata de uma manipulaçao histórica que nada traz aos alunos e que nao deve ser o Presidente a indicar-lhes o que devem ou nao fazer nas suas salas de aulas."L'histoire n'est pas au service du pouvoir" relembra Laurent Dornel. Ambos os lados têm razao...porem, como o relembra muito bem o professor Marc Luciani, as seguintes palavras de Primo Levi devem estar sempre presentes em nós:
N'oubliez pas que cela fut,
Non ne l'oubliez pas :
Gravez ces mots dans votre cœur.
Pensez-y chez vous, dans la rue,
En vous couchant, en vous levant ;
Répétez-les à vos enfants.
Primo Levi, Si c'est un homme.
Podemos discutir a forma e as intençoes mas a única certeza é que o nosso dever de memória é um imperativo.